Bilan des films de l’année 2011

Comme le veut la tradition, voila mon bilan de l’année 2011. Pas mal de bons films, mais aussi quelques navets, 39 séances de cinéma (40 si je compte ma double séance de « Black Swan« ) et de nombreux films vus à la maison en DVD ou Blu-Ray. Mon gros coup de coeur de cette année est bien entendu le fameux « Black Swan » de Darren Aronofsky, seul film de 2011 qui d’ailleurs a eu droit à son propre article sur ce blog, et niveau acteurs, mes deux coups de coeur vont à Natalie Portman et Michael Fassbender, qui pour moi a été la révélation de l’année ! Maintenant place au bilan !


• Meilleure comédie : Crazy Stupid Love
• Meilleur drame : Somewhere
• Meilleur film fantastique : Sucker Punch
• Meilleur film d’horreur : Insidious
• Meilleur film d’action : Drive
• Meilleur thriller : Black Swan
• Meilleur film d’animation : Rio
• Meilleur film d’aventure : 127 Heures
• Meilleur biopic : Fighter
• Meilleur film romantique : De l’eau pour les éléphants
• Meilleur film SF : La Planète des Singes : Les Origines
• Meilleur film de superhéros : X-Men : Le Commencement
• Meilleur film jeunesse : Harry Potter & les Reliques de la Mort – Part. 2
• Meilleure “surprise” : Cowboys & Envahisseurs


Et pour vous, quels ont été les films marquants de cette année 2011 ?

X-Men : First Class

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Black Swan : le ballet de l’épouvante

« Black Swan » est le dernier né du réalisateur Darren Aronofsky (« Requiem for a Dream », « The Wrestler », …), mettant en scène l’actrice Natalie Portman dans le rôle d’une jeune ballerine prête à tous les sacrifices pour devenir la nouvelle danseuse étoile du ballet de New York et emportant le spectateur dans un tourbillon de folie incontrôlable et terrifiant.


Nina Sayers (Natalie Portman) ne vit que pour la danse classique, sans cesse à la recherche de la perfection pour devenir une grande danseuse étoile, elle n’hésite pas à faire souffrir son corps pour être la meilleure de toutes, quitte à faire aussi souffrir son esprit. Lorsque le directeur du ballet de New York, Thomas Leroy (Vincent Cassel), décide d’adapter « Le lac des cygnes » de Tchaïkovski, la jeune ballerine veut à tout prix obtenir le rôle titre de la Reine des cygnes et donc, incarner le cygne blanc et le cygne noir. Mais pour cela, elle va devoir plonger au plus profond d’elle-même pour faire ressortir le côté obscur du cygne noir. Nina est une jeune fille innocente, qui ne connaît pas grand-chose de la vie, mis à part la danse et l’appartement étroit qu’elle partage avec sa mère totalement castratrice. Et rien ne va aller en s’arrangeant quand une nouvelle ballerine, Lily (Mila Kunis) fait son entrée au ballet…


Le thème principal de « Black Swan » est sans aucun doute la dualité, les deux figures féminines du film incarnent elles-mêmes cette dualité : Nina est fragile et naïve, alors que Lily est impulsive et excentrique. Elles pourraient donner l’impression de se compléter et pourtant la rivalité va être rude, surtout quand Nina va commencer à croire que Lily n’est là que pour prendre sa place et son rôle. Nina va commencer peu à peu à tordre son corps et son esprit pour arriver à incarner elle-même cette dualité, pour laisser son cygne noir vivre et cela n’est pas sans conséquence. Délires paranoïaques, hallucinations et même, visions d’un doppelgänger, Nina plonge dans une psychose terrifiante et le spectateur est complètement emporté avec elle. Qu’est ce qui est vrai et qu’est ce qui ne l’est pas ? L’utilisation de la caméra embarquée du réalisateur Darren Aronofsky suit Nina pas à pas, au point de donner l’impression au spectateur qu’il est l’ombre de la ballerine et l’utilisation du son est très forte, respiration haletante, murmures, corps qui s’étire et vertèbres qui craquent sont autant de sons qui donnent la sensation de ressentir la métamorphose psychologique et physique de Nina. Les lieux sont aussi très bien choisis pour étouffer mentalement le personnage, et encore une fois le spectateur, le temps de Nina se partage entre les salles de répétitions qui sont grises et tristes, les stations de métro dans lesquelles les personnages inquiétants sont nombreux et le nid maternel, un appartement étroit et étouffant, sans aucun espace de liberté, gouverné par une mère qui vit son rêve de gloire à travers sa fille et qui a décidé de ne pas la laisser grandir et s’épanouir. Dans la galerie des personnages du film, il y a aussi le directeur de ballet qui n’hésite pas à se montrer intrusif pour réveiller les pulsions de Nina, sexuel à souhait, qui fabrique des danseuses étoiles et qui les jette une fois que l’âge a eu raison de leur beauté. A l’instar de Beth (Winona Ryder), l’ancienne vedette du ballet qui est maintenant trop vieille et doit s’effacer pour laisser une autre prendre sa place, elle qui maintenant incarne la beauté fanée et la peur de vieillir.


Le film est très puissant, émotionnellement parlant mais aussi physiquement, les images du corps de Nina qui se déforme, et donne même parfois l’impression de se décomposer, sont un vrai choc visuel pour le spectateur et prend aux tripes. L’état d’esprit du film n’est pas sans rappeler les indications du directeur de ballet à propos de sa vision du « Lac des cygnes » : brutal, décapé et viscéral. Le spectateur vit l’expérience de Nina, la perception de la réalité est de plus en plus dure, comme lors de la scène au night club, les fragments d’images et de son plongent le spectateur dans une réalité qui n’en est pas une et lui font alors vivre les délires de Nina. Les visions s’étirent et sont de plus en plus présentes et dures, pour arriver au divin ballet, mais là encore quelle est la part de rêve ou de réalité ? Les dernières vingt minutes du film sont un véritable rêve fantasmagorique pour le spectateur, c’est une véritable expérience sensorielle, Nina touche son rêve du doigt et peut enfin se plonger à corps perdu dans son fantasme et la métaphore du cygne noir est alors à son apogée.


Pour conclure, ce film est tout simplement fabuleux, d’une beauté profonde et cruelle, d’une noirceur qui paraît sans fin, des personnages ambigus et torturés et des danses à vous faire perdre la tête, le tout mené par une musique de Clint Mansell envoûtante et la caméra emportée de Darren Aronofsky. Un film qui prend aux tripes et qui emmène le spectateur dans l’univers fermé et privé du ballet là où les rivalités font rage, là où les danseuses sont prêtes à déformer leur corps et leur esprit pour arriver au rang de danseuse étoile. Natalie Portman est éblouissante dans le rôle de Nina Sayers, pour lequel on sent qu’elle a vraiment donné de sa personne pour être juste et saisissante, son personnage arrive aux portes de la folie pour briller de milles feux, elle est parfaitement troublante. Un film à voir absolument, tout simplement.

I just want to be perfect

– Nina Sayers –

Black Swan

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Une petite nouveauté pour bien commencer l’année

Comment ? Une nouveauté sur le blog ? Mais que se passe-t-il donc ? De nouveaux articles, un nouveau bilan et maintenant un nouvel onglet ?


Eh oui j’avais envie d’une petite nouveauté, alors ce n’est pas grand chose mais c’est déjà ça ! Donc pour faire bref, j’ouvre un nouvel « onglet » (oui là haut, sous le header) dans lequel je vais tout simplement lister tous les films que je vais voir au cinéma cette année, parce que tous les films ne méritent pas forcément un article complet, je pourrais mettre une petite critique rapide et une note. Et puis à la fin de l’année, ça sera peut être plus pratique pour faire mon bilan !!

Youpi

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Bilan des films de l’année 2010

Cette année encore, j’ai décidé d’établir un bilan des films de l’année 2010. J’en profite aussi pour remercier les internautes qui continuent de venir régulièrement sur ce blog, même si cette année j’ai été aussi active qu’une huître morte (seulement deux articles postés et j’ai même oublié de fêter les deux ans du blog – honte à moi). J’espère que l’année à venir sera pleine de bonnes surprises cinématographiques et aussi pleine d’inspiration pour mes articles, promis je me mets un bon coup de pied au cul et je squatte mon clavier à chaque coup de coeur !! Merci encore à vous !!


• Meilleure comédie : Date Limite
• Meilleur drame : Une Éducation
• Meilleur film fantastique : Wolfman
• Meilleur film d’horreur : Piranha 3D
• Meilleur film d’action : The Expendables
• Meilleur thriller : Inception
• Meilleur film policier : Shutter Island
• Meilleur film d’animation : Dragons
• Meilleur film d’aventure : Robin des Bois
• Meilleur biopic : The Social Network
• Meilleur film romantique : Valentine’s Day
• Meilleur film SF : Le Livre d’Éli
• Meilleur film de superhéros : Kick Ass
• Meilleur film jeunesse : Harry Potter & les Reliques de la Mort – Part. 1
• Meilleure « surprise » : Machete
• Meilleur documentaire : Bébés


Et pour vous, quels ont été les films marquants de cette année 2010 ?

Harry Potter

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Machete : un héros 100% badass

« Machete » est le dernier né de Robert Rodriguez, avant tout il faut savoir qu’il y a toute une sorte de culte autour de ce film car au départ ce n’était qu’une fausse bande annonce que le réalisateur avait tournée pour le célèbre projet « Grindhouse », mais le succès a été tellement énorme que les fans n’ont pas tardé à réclamer un véritable long métrage mettant en scène l’anti héros Mexicain incarné par Danny Trejo.


« Machete » est l’exemple même du film d’exploitation: de l’action, des flingues, des voitures, des nanas et du sang ! L’histoire est toute simple et pourtant très efficace : un agent fédéral Mexicain, Machete Cortez, est le meilleur de sa catégorie mais un jour il se fait piéger par un caïd de la drogue, Torrez… Il arrive alors au Texas comme des milliers d’autres, sans papier, sans emploi, mais ne tarde pas à se faire embaucher pour tuer le sénateur du Texas, mais encore une fois on lui tend un piège et cette fois on le laisse pour mort. Mais Machete est bien décidé à se venger et à faire régner la « justice » avec l’aide d’une jolie employée des services d’immigration, d’une mystérieuse guerrière révolutionnaire et d’une armée plutôt pittoresque…

Dans « Machete », il faut avant tout noter la présence de l’excellent Danny Trejo, il est en général très souvent présent à l’écran, il suffit de regarder sa filmographie complète pour comprendre, mais toujours en second plan, mais ici c’est la première fois qu’il incarne le rôle du personnage principal d’un film, de toute façon le rôle était taillé pour lui, qui d’autre aurait pu jouer ce personnage là ! Beaucoup d’acteurs et de grosses pointures ont répondu présents à l’appel pour tourner ce film, on retrouve entre autres Robert De Niro, qui joue le sénateur ultra conservatiste et anti-immigré prêt à tout pour se faire élire, les ravissantes Jessica Alba et Michelle Rodriguez qui prêtent main forte à notre héros et pas mal d’acteurs old school, comme Don Johnson ou encore Steven Seagal. Et c’est ce casting assez hétéroclite qui fait la force du film : de jolies actrices que l’on a l’habitude de voir, de grands acteurs que l’on attend pas forcément dans ce genre de film et des acteurs parfois un peu oubliés mais qui donnent le sourire aux lèvres quand on les voit apparaître à l’écran.

Pas mal critiqué, considéré comme un film de fanboy par de nombreuses personnes, « Machete » est avant tout un vrai divertissement pour le public qui aime l’action mais qui aime aussi rire, car l’humour est ultra présent dans ce film : situations grotesques (téléphone portable caché entre les cuisses), phrases en phase de devenir cultes (comme le déjà célèbre « Machete don’t text »), personnages complètement décalés (Tom Savini toujours là quand il faut), ce film est un vrai régal. Pas une seule seconde d’ennui, le film est la hauteur des espérances de celles et ceux qui attendaient avec impatience la sortie de ce film depuis la fausse bande annonce de « Grindhouse ». C’est sûr que tout le monde ne peut pas forcément être réceptif à ce film, mais le public qui aime, en général, les réalisations de Robert Rodriguez et de son pote Quentin Tarantino ne sera absolument pas déçu.

You just fucked with the wrong Mexican

– Machete –

Machete

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